LES FIGURE DE STYLE
Professeur : Mourabit Mohammed,
Les figures de style
A-Les figures d’analogie :
Les figures de styles
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Définition
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Exemples
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Effet recherché
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La métaphore
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Cette
figure se base sur une comparaison qui se fait en esprit, sans l’emploi d’un
terme comparatif qui déclenche l’image. Ou sans le terme comparatif ni le
comparé.
Elle établit
une assimilation entre deux termes. Une métaphore peut être annoncée, directe
ou filée :
Dans la
métaphore annoncée, le comparé et le comparant sont rassemblés dans un même
énoncé sans terme de comparaison.
Exemple : Un gros serpent de fumée noire. (Guy de Maupassant) : Un gros serpent (le comparant) / de fumée noire ( le comparé)
Dans la
métaphore directe, seul le comparant est exprimé.
Exemple : Une étoile brille derrière une vitre. La métaphore filée est une suite de métaphores sur le même thème.
Exemple :
Quel démon a
doté la mer, rauque chanteuse
Qu'accompagne
l'immense orgue des vents grondeurs,
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- Cueillez
dès aujourd’hui les roses de la vie.
- Pour
lui seul, il serait comblé, Je ferais coussin de mes hanches.
- Un gros serpent de fumée noire.
- L’aurore est
un cheval
Qui s’ébrouant chasse au loin les
corneilles.
-- Et tes mains, feuilles de
l’automne
- Les étoiles
volaient dans les branches des arbres
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Comme la comparaison, la métaphore a une valeur
d'illustration. La correspondance qu'elle établit entre deux objets, deux
sensations, deux idées va jusqu'à l'identité. La métaphore du « serpent »
précise la forme de la fumée. Mais, bien plus, la fumée devient serpent, ce
qui lui donne une connotation inquiétante. La métaphore est une métamorphose.
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La comparaison
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elle consiste à rapprocher deux éléments,
un comparé et un comparant, pour en souligner les ressemblances ou les
différences. Le rapprochement des deux termes se fait au moyen d’un outil de
comparaison.
(comme / semblable à.. identique à... / pareil à / pus…que/ moins…que / tel que, ressembler à,/ mieux que,/
autant que
…etc)______________________________
Le
comparé qui est la réalité.
— Le
comparant; l'élément qui fait image.
— L'outil
de comparaison (comme, pareil à, tel que, ressembler à, plus... que,
etc.)
Exemple : La lampe brille comme une étoile.
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Ex : Les dauphins (terme comparé) alentour sautent comme (outil de comparaison) des carpes (terme comparant). - Le poète est semblable au prince des nuées. |
La comparaison a une double valeur :
Elle explique par une image.
Elle met en relation deux univers.
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La personnification
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Elle représente une chose ou une idée
sous les traits d'une personne. / Cette figure permet de prêter aux
sentiments, aux défauts, aux qualités, aux événements vécus une apparence
humaine et une vie propre. La personnification permet ainsi de rendre
l’abstrait plus concret.
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-Les livres me tiraient par le bras, ils
m'appelaient en leur sein.
-
Cette rose aimable comme toi.
-
Un soleil voit naître et mourir la rose.
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La
personnification permet ainsi de rendre l’abstrait plus concret.
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L’allégorie
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Représentation
d’une idée abstraite sous la forme d’un personnage, d’un objet…etc.( concret)
/ Elle représente de façon imagée (par des éléments descriptifs ou narratifs)
les divers aspects d'une idée. |
« Entends,
ma chère,
entends la
douce Nuit qui marche » (Baudelaire)
- Ô Mort, vieux
capitaine, il est temps !
-"La nuit tombe, vous frôle en passant de son
aile noire tout humide." (Daudet)
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Elle permet de présenter une idée abstraite
pour la mieux concrétisé.
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B-LES FIGURES DE SUBSTITUTION : Ce
sont des figures qui comportent deux termes qui peuvent se substituer l'un à
l'autre.
Les figures de styles
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Définition
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Exemples
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Effet recherché
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La métonymie
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On ne nomme pas l'être ou l'objet mais on utilise un autre nom qui lui
est proche parce qu'il s'agit de son contenant, sa cause... Les deux termes y
entretiennent des relations de proximité:
contenant / contenu:
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contenant / contenu:
Exemple : C'est un émissaire du Vatican = un émissaire du pape.
Effet / cause:
Exemple : Socrate a bu la mort = le verre de poison qui
le fera mourir.
origine / objet:
Exemple : Fumer des havanes = des cigares qui
viennent de La Havane.
instrument / utilisation:
Exemple : C'est une bonne raquette = un bon joueur de
tennis.
symbole / réalité:
Exemple : C'est l'alliance de la faucille et du marteau = des paysans et des ouvriers.
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C'est un procédé de symbolisation qui permet une concentration de
l'énoncé.
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la synecdoque
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Figure proche de la métonymie: les
mots y sont liés par une relation d'inclusion (la partie pour le tout, la
matière pour l'objet).
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-Voici venir la saison des roses pour désigner l'été.
Le tout pour la partie :
- Metz a gagné la finale (pour « l'équipe de foot de Metz »...) La partie pour le tout : - Je quitterai bientôt ces murs (pour « cette maison ») |
C'est un procédé de symbolisation qui permet une concentration
de l'énoncé.
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La périphrase
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Elle consiste en ce que l'on
désigne des objets non par leur dénomination habituelle, mais par un tour
plus compliqué, généralement plus noble, présentant l'objet sous une qualité
particulière. C'est tout l'environnement culturel qui fait traduire.
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- Le pays des Cèdres (pour parler du Liban). Le roi de son cœur (pour dire que c'est son amant).
l’île de beauté pour la Corse
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Elle explicite le contenu
d'un terme, attire l'attention sur une qualité du terme remplacé.
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C-Les figures d’opposition :
Les figures de styles
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Définition
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Exemples
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Effet recherché
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L’antithèse
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L'antithèse rapproche deux mots dans une
relation d'opposition au sein d'une phrase. Elle souligne un contraste,
un désaccord ou un dilemme entre deux termes.
(Elle oppose
très fortement deux termes ou deux ensembles de termes. )
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Ex :« Je
vis, je meurs ; je me brûle et me noie ; »
Exemple : Un
noble, s'il vit chez lui dans sa province, il vit libre mais sans appui; s'il
vit à la cour, il est protégé mais il est esclave. (Jean de La
Bruyère)
L'antithèse
oppose vigoureusement la vie du noble en province et sa vie à la cour.
Ex : N’est-ce
pas toi qui pleures et Méduse qui rit?
Ex : À vaincre
sans péril, on triomphe sans gloire. (Corneille
Ex : Ô merveille !
Ô néant ! (Hugo)
Ex :
La neige fait au nord ce qu'au sud fait
le sable. (Hugo)
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Cette
figure de style souligne l’opposition entre deux mots pour en
faire mieux ressortir le contraste, le caractère conflictuel ou paradoxal.
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L’oxymore
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C'est la réunion surprenante dans une même
expression de deux termes contradictoires.
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-Un silence assourdissant envahit
la classe.
Exemple : Cette obscure clarté qui tombe des étoiles (Corneille)
Il y a bien sûr
contradiction entre les valeurs sémantiques essentielles d'obscur et
de clarté.
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Cette figure de style souligne l’opposition ou le
contraste deux éléments
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L’antiphrase
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Elle exprime une idée par son contraire dans
une intention ironique.
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Exemple : Quel
courage ! (peut en fait dénoncer la lâcheté de quelqu'un).
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Elément de l’ironie. Elle
consiste à dénoncer à critiquer une personne ou un acte.
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D-Les figures d’amplification :
Les figures de styles
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Définition
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Exemples
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Effet recherché
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L’hyperbole (exagération)
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on
emploie des termes exagérés pour frapper le destinataire.
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Ex : être mort de rire. Ex : je meurs de faim.
Ex : Un bruit à
réveiller un mort.
Ex :
Dans des ruisseaux de sang Troie ardente plongée. (Racine,
andromaque)
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Elle
amplifie les termes d'un énoncé afin de mettre en valeur un objet ou une
idée.( Il s’agit d’exagération des faits, d’une idée, afin de frapper le
lecteur.)
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L’anaphore
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on
répète un mot ou une expression au début de plusieurs vers ou phrases.
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Ex : Que tu es belle, ma
bien aimée. Que tu es
belle! Cantique
des Cantiques
Ex : Il n'y a pas
d'amour
qui ne soit à douleur / Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri /
Il n'y a pas d'amour dont on ne soit flétri (Aragon,
la diane française)
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Elle
permet d’insister sur une idée. Elle provoque un effet de renforcement,
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La gradation
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Cette
figure présente une suite d’éléments (souvent une énumération) dans un ordre
tel que le lecteur y perçoit une progression soit ascendante (mot disant
toujours un peu plus que le précédent), soit descendante (mot disant toujours
un peu moins que le précédent). La gradation est habituellement constituée
d’au moins trois termes.
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Ex : Va, cours, vole et nous venge! Corneille
Ex :
je n’ai qu’une idée, une pensée, une certitude.
Ex : Un souffle,
une ombre, un rien, tout lui donnait la fièvre. (La
Fontaine)
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Elle crée
une dramatisation en ordonnant les termes d'un énoncé selon une progression
croissante
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La répétition
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En
reprenant plusieurs fois un mot ou une expression dans une phrase, une
strophe ou un paragraphe.
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Exemple :
« En ce vouloir mon cœur m’a mis. – Et qui le cœur, beau doux ami ? – Dame, mes yeux. – Et qui les yeux ? – La grand-beauté qu’en vous je vis. – La beauté, est-elle coupable ? – Dame, c’est elle qui me fait aimer. – Aimer ? Qui donc ? » Chrétien de Troyes, Yvain (p. 281) |
Elle
permet d’insister sur une idée. Elle provoque un effet de
renforcement.( cette figure renforce l’affirmation, met en évidence les faits
ou les sentiments exprimés.)
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Enumération
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C’est une
accumulation à la suite de plusieurs éléments de même nature et de même
fonction
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Exemples :
« Je n’ai plus que les os, un squelette je semble, Décharné, dénervé, démusclé, dépoulpé »
Ex :
« [Il] n’a ni langue ni bouche ni parole dont il sache la
saluer. »
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Cette
figure de style permet d’expliquer ou développer une idée, un fait.
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