Examen régional : Académie de Rabat-Salé-Zair (session de
juin 2015)
Examen régional : Académie de Rabat-Salé-Zair (session de juin
2015)
TEXTE :
(…) Ma mère oublia que Rahma n'était qu'une pouilleuse, une
mendiante d’entre les mendiantes. Tout émue, elle se précipita au premier étage
en criant :
- Ma sœur ! Ma pauvre sœur ! Que t'est-il arrivé ?
- Nous pouvons peut-être te venir-en aide. Cesse de pleurer, tu
nous déchires le cœur.
Toutes les femmes entourèrent Rahma la malheureuse. Elle réussit
enfin à les renseigner : Zineb avait disparu, perdue dans la foule. En
vain, sa mère avait essayé de la retrouver dans les petites rues latérales,
Zineb s'était volatilisée, le sol l'avait engloutie et il n'en restait pas la
moindre trace.
La nouvelle de cette disparition se propagea instantanément dans le
quartier. Des femmes inconnues traversèrent les terrasses pour venir prendre
part à la douleur de Rahma et l'exhorter à la patience. Tout le monde se mit à
pleurer bruyamment. Chacune des assistantes gémissait, se lamentait, se
rappelait les moments particulièrement pénibles de sa vie, s'attendrissait sur
son propre sort.
Je m'étais mêlé au groupe des pleureuses et j'éclatai en sanglots.
Personne ne s'occupait de moi. Je n'aimais pas Zineb, sa disparition me
réjouissait plutôt, je pleurais pour bien d'autres raisons. D'abord, je
pleurais pour faire comme tout le monde, il me semblait que la bienséance l’exigeait ;
je pleurais aussi parce que ma mère pleurait et parce que Rahma, qui m'avait
fait cadeau d'un beau cabochon de verre, avait du chagrin ; mais la raison
profonde peut-être, c'était celle que je donnai à ma mère lorsqu'elle s'arrêta,
épuisée. Toutes les femmes s'arrêtèrent, s'essuyèrent le visage, qui avec un
mouchoir, qui avec le bas de sa chemise. Je continuais à pousser des cris
prolongés. Elles essayèrent de me consoler.
Ma mère me dit :
- Arrête ! Sidi Mohammed, on retrouvera Zineb, arrête !
Tu vas te faire mal aux yeux avec toutes ces larmes.
Hoquetant, je lui répondis :
- Cela m'est égal qu'on ne retrouve pas Zineb, je pleure parce que
j'ai faim !
Ma mère me saisit par le poignet et m'entraîna, courroucée. (…)
Mon père arriva, comme de coutume, après la prière de l'Aacha. Le
repas se déroula simplement, mais à l'heure du thé, maman parla des événements
de la journée. Elle commença :
- Cette pauvre Rahma a passé une journée dans les affres de
l'angoisse. Nous avons toutes été bouleversées.
- Que s'est-il passé ? demanda mon père.
Ma mère reprit :
- Tu connais
Allal le fournier qui demeure à Kalklyine ? Si, si, tu dois le connaître.
Il est marié à Khadija, la sœur de notre voisine Rahma. Il y a un an, ils sont
venus passer une semaine ici chez leurs parents ; ce sont des gens honnêtes,
pieux et bien élevés. Mariés depuis trois ans ils désiraient vivement avoir un
enfant. La pauvre Khadija a consulté les guérisseurs, les fqihs, les sorciers
et les chouafas sans résultat. Il y a un an, ils sont allés en pèlerinage à
Sidi Ali Bou Serghine. Khadija se baigna dans la source, promit au saint de
sacrifier un agneau si Dieu exauçait son vœu. Elle a eu son bébé.
I.
Étude de texte (10 points)
1. Recopiez et complétez le tableau
suivant. (1 pt)
Titre de l’œuvre
|
Auteur de cette œuvre
|
Genre littéraire
|
Une autre œuvre du même auteur
|
2. Situez le passage dans l’œuvre dont il est extrait.
(1 pt)
3. À quelle occasion, dans l’œuvre, la mère du
narrateur s’était-elle disputée avec Rahma et pourquoi change-t-elle d’attitude
vis-à-vis d’elle dans ce passage ? (1 pt)
4. Relevez dans le texte quatre mots ou expressions
relatifs au champ lexical de la douleur. (1 pt)
5. Dans la phrase suivante, de quelle figure de
style s’agit-il et quel en est l’effet ?
« Cesse de pleurer, tu nous déchires le cœur. » (1 pt)
6. Les femmes pleurent pour deux raisons,
lesquelles ? (1 pt)
7. En vous appuyant sur votre connaissance de
l’œuvre, recopiez et complétez le tableau suivant. (1 pt)
Les personnages
|
Le malheur ayant frappé chacun d’eux
|
Maalem Abdeslem
|
|
Moulay Larbi
|
|
Lala Aïcha
|
|
Rahma
|
8. Reliez chaque énoncé du texte de la colonne A à la
signification qui lui convient dans la colonne B. (1 pt)
A- Énoncés du texte
|
B- Signification
|
a. « Zineb s’était volatilisée, le sol l’avait engloutie. »
|
1. Le respect des bonnes manières
|
b. « Khadija promit au saint de sacrifier un agneau. »
|
2. La peine
|
c. « les affres de l’angoisse. »
|
3. La disparition
|
d. « il me semblait que la bienséance l’exigeait. »
|
4. La peur de se perdre
|
5. L’offrande
|
9. Toutes les voisines se sont associées à Rahma dans
son malheur. Quel sentiment cela suscite-t-il en vous ? Répondez en deux
ou trois phrases. (1 pt)
10) Pour avoir un enfant, Khadija a consulté les guérisseurs,
les fqihs et les sorciers …
Quel jugement portez-vous sur cette pratique ? Justifiez votre
réponse en deux ou trois phrases. (1 pt)
II.
Production écrite (10 points)
Sujet :
Si Antigone avait obéi aux ordres de Créon, elle n’aurait pas été
condamnée à mort
À votre avis, les jeunes doivent-ils toujours obéir aux
adultes ?
En tant que jeune, donnez votre propre point de vue en vous
appuyant sur des arguments convaincants et des exemples précis.
Votre
production sera évaluée selon les critères suivants :
Ø Respect de la consigne.
Ø Cohérence de l’argumentation.
Ø Correction de la langue.
Ø Originalité.
*************************************************************************
*****************************************************************************
Correction
de : Examen régional : Académie de Rabat-Salé-Zair (session de juin
2015)
Examen régional : Académie de Rabat-Salé-Zair (session de juin
2015)
TEXTE :
(…) Ma mère oublia que Rahma n'était qu'une pouilleuse, une
mendiante d’entre les mendiantes. Tout émue, elle se précipita au premier étage
en criant :
- Ma sœur ! Ma pauvre sœur ! Que t'est-il arrivé ?
- Nous pouvons peut-être te venir-en aide. Cesse de pleurer, tu
nous déchires le cœur.
Toutes les femmes entourèrent Rahma la malheureuse. Elle réussit
enfin à les renseigner : Zineb avait disparu, perdue dans la foule. En
vain, sa mère avait essayé de la retrouver dans les petites rues latérales,
Zineb s'était volatilisée, le sol l'avait engloutie et il n'en restait pas la
moindre trace.
La nouvelle de cette disparition se propagea instantanément dans le
quartier. Des femmes inconnues traversèrent les terrasses pour venir prendre
part à la douleur de Rahma et l'exhorter à la patience. Tout le monde se mit à
pleurer bruyamment. Chacune des assistantes gémissait, se lamentait, se
rappelait les moments particulièrement pénibles de sa vie, s'attendrissait sur
son propre sort.
Je m'étais mêlé au groupe des pleureuses et j'éclatai en sanglots.
Personne ne s'occupait de moi. Je n'aimais pas Zineb, sa disparition me
réjouissait plutôt, je pleurais pour bien d'autres raisons. D'abord, je
pleurais pour faire comme tout le monde, il me semblait que la bienséance l’exigeait ;
je pleurais aussi parce que ma mère pleurait et parce que Rahma, qui m'avait
fait cadeau d'un beau cabochon de verre, avait du chagrin ; mais la raison
profonde peut-être, c'était celle que je donnai à ma mère lorsqu'elle s'arrêta,
épuisée. Toutes les femmes s'arrêtèrent, s'essuyèrent le visage, qui avec un
mouchoir, qui avec le bas de sa chemise. Je continuais à pousser des cris
prolongés. Elles essayèrent de me consoler.
Ma mère me dit :
- Arrête ! Sidi Mohammed, on retrouvera Zineb, arrête !
Tu vas te faire mal aux yeux avec toutes ces larmes.
Hoquetant, je lui répondis :
- Cela m'est égal qu'on ne retrouve pas Zineb, je pleure parce que
j'ai faim !
Ma mère me saisit par le poignet et m'entraîna, courroucée. (…)
Mon père arriva, comme de coutume, après la prière de l'Aacha. Le
repas se déroula simplement, mais à l'heure du thé, maman parla des événements
de la journée. Elle commença :
- Cette pauvre Rahma a passé une journée dans les affres de
l'angoisse. Nous avons toutes été bouleversées.
- Que s'est-il passé ? demanda mon père.
Ma mère reprit :
- Tu connais
Allal le fournier qui demeure à Kalklyine ? Si, si, tu dois le connaître.
Il est marié à Khadija, la sœur de notre voisine Rahma. Il y a un an, ils sont
venus passer une semaine ici chez leurs parents ; ce sont des gens honnêtes,
pieux et bien élevés. Mariés depuis trois ans ils désiraient vivement avoir un
enfant. La pauvre Khadija a consulté les guérisseurs, les fqihs, les sorciers
et les chouafas sans résultat. Il y a un an, ils sont allés en pèlerinage à
Sidi Ali Bou Serghine. Khadija se baigna dans la source, promit au saint de
sacrifier un agneau si Dieu exauçait son vœu. Elle a eu son bébé.
I.
Étude de texte (10 points)
1.) Recopiez et complétez le tableau suivant.
(1 pt)
Titre de l’œuvre
|
Auteur de cette œuvre
|
Genre littéraire
|
Une autre œuvre du même auteur
|
La boîte à merveilles
|
Ahmed SEFRIOUI
|
Roman autobiographique
|
Le chapelet d’ambre
|
2.) Situez le passage dans l’œuvre dont il est extrait. (1
pt)
Le passage, extrait de
La boîte à merveilles de son auteur Ahmed SEFRIOUI, se situe juste après
la disparition de Zineb. Au moment où Rahma était allée rendre visite à sa sœur,
elle avait perdu sa fille dans la cohue.
3.) À quelle occasion, dans l’œuvre, la mère du narrateur
s’était-elle disputée avec Rahma et pourquoi change-t-elle d’attitude vis-à-vis
d’elle dans ce passage ? (1 pt)
La mère
du narrateur s’était disputée avec Rahma quand cette dernière avait choisi le
lundi, le jour de lessive de Lalla Zoubida, pour faire sa lessive. Elle avait
changé d’attitude vis-à-vis d’elle dans ce passage parce que Rahma était
victime d’un malheur et pour répondre au devoir de la solidarité vis-à-vis d’un
voisine.
4.) Relevez dans le texte quatre mots ou expressions
relatifs au champ lexical de la douleur. (1 pt)
Les mots ou expressions relatifs au champ lexical de
la douleur sont :
Pleurer / tu nous déchires le cœur / en sanglots / pousser des cris prolongés
5.) Dans la phrase suivante, de quelle figure de
style s’agit-il et quel en est l’effet ?
« Cesse de pleurer, tu nous déchires le cœur. » (1 pt)
Dans cette phrase, il s’agit d’une hyperbole. Il souligne
à quel point la voisine de Rahma est touchée par le malheur de cette dernière.
6.) Les femmes pleurent pour deux raisons, lesquels ? (1
pts)
Les deux raisons pour lesquelles les femmes pleurent sont :
a-
Elles se rappelaient les moments
particulièrement pénibles de leurs vies.
b-
Elles
s’attendrissaient sur leurs propres sorts.
7.) En vous appuyant sur votre connaissance de
l’œuvre, recopiez et complétez le tableau suivant. (1 pt)
Les personnages
|
Le malheur ayant frappé chacun d’eux
|
Maalem Abdeslem
|
Il avait perdu tout son capital (argent) / il
avait fait faillite.
|
Moulay Larbi
|
Il avait été arnaqué par son associé.
|
Lala Aïcha
|
Son mari My Larbi s’était marié avec une jeune
fille. (la fille du coiffeur)
|
Rahma
|
Rahma avait perdu sa fille Zineb en rendant au
baptême de sa sœur.
|
8.) Reliez chaque énoncé du texte de la colonne A à la signification
qui lui convient dans la colonne B. (1 pt)
A- Énoncés du texte
|
B- Signification
|
a. « Zineb s’était volatilisée, le
sol l’avait engloutie. » (3)
|
1. Le respect des bonnes
manières
|
b. « Khadija promit au saint de
sacrifier un agneau. » (5)
|
2. La peine
|
c. « les affres de l’angoisse. »(2)
|
3. La disparition
|
d. « il me semblait
que la bienséance l’exigeait. » (1)
|
4. La peur de se perdre
|
5. L’offrande
|
9. ) Toutes les voisines se sont associées à Rahma dans son
malheur. Quel sentiment cela suscite-t-il en vous ? Répondez en deux ou
trois phrases. (1 pt)
10) Pour avoir un enfant, Khadija a consulté les guérisseurs,
les fqihs et les sorciers …
Quel jugement portez-vous sur cette pratique ? Justifiez votre
réponse en deux ou trois phrases. (1 pt)
II.
Production écrite (10 points)
Sujet :
Si Antigone avait obéi aux ordres de Créon, elle n’aurait pas été
condamnée à mort
À votre avis, les jeunes doivent-ils toujours obéir aux
adultes ?
En tant que jeune, donnez votre propre point de vue en vous
appuyant sur des arguments convaincants et des exemples précis.
Votre
production sera évaluée selon les critères suivants :
Ø Respect de la consigne.
Ø Cohérence de l’argumentation.
Ø Correction de la langue.
Ø Originalité.
Nom :………………………………………….
Prénom :……………………………………….
Classe :………………………………………..
Numéro :………………
Evaluation
N°2 / Semestre 2
|
Année
scolaire : 2015/2016
Le :
19/03/2016
Durée :
1 H
|
Texte d’appui :
Les juges, au fond de
la salle, avaient l'air satisfait, probablement de la joie d'avoir bientôt
fini. Le visage du président, doucement éclairé par le reflet d'une vitre,
avait quelque chose de calme et de bon, et un jeune assesseur causait presque gaiement
en chiffonnant son rabat avec une jolie dame en chapeau rose, placée par faveur
derrière lui.
Les jurés seuls
paraissaient blêmes et abattus, mais c'était apparemment de fatigue d'avoir
veillé toute la nuit. Quelques-uns bâillaient. Rien, dans leur contenance,
n'annonçait des hommes qui viennent de porter une sentence de mort, et sur les
figures de ces bons bourgeois je ne devinais qu'une grande envie de dormir. En
face de moi, une fenêtre était toute grande ouverte. J'entendais rire sur le quai
des marchandes de fleurs ; et, au bord de la croisée, une jolie petite plante
jaune, toute pénétrée d'un rayon de soleil, jouait avec le vent dans une fente
de la pierre. Comment une idée sinistre aurait-elle pu poindre parmi tant de
gracieuses sensations ? Inondé d'air et de soleil, il me fut impossible de
penser à autre chose qu'à la liberté ; l'espérance vint rayonner en moi comme
le jour autour de moi ; et, confiant, j'attendis ma sentence comme on attend la
délivrance et la vie. Cependant mon avocat arriva. On l'attendait. Il venait de
déjeuner copieusement et de bon appétit. Parvenu à sa place, il se pencha vers
moi avec un sourire.
- J'espère, me
dit-il.
- N'est-ce pas ?
Répondis-je, léger et souriant aussi.
- Oui, reprit-il ;
je ne sais rien encore de leur déclaration, mais ils auront sans doute écarté
la préméditation, et alors ce ne sera que les travaux forcés à perpétuité.
- Que dites-vous là,
monsieur ? Répliquai-je, indigné ; plutôt cent fois la mort !
COMPREHENSION
DE TEXTE (20 pts)
1)
Complétez
pour présenter l’œuvre :
(0.5pt x 4)
Titre de
l’œuvre
|
L’auteur
|
Le thème de
l’œuvre
|
Thèse
défendue
|
…………
|
……………….
|
……………...
|
……………
|
2)
Situez
le texte dans son œuvre …………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… (2pts)
3)
D’après votre lecture de l’œuvre présentez le
narrateur en quelques lignes …………………………………………………………………………….……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..… (3pts)
4)
Quel
est le type de ce texte ? justifiez.
……………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… (1.5pt)
5)
Complétez le tableau suivant à partir du
texte
(3pts)
La
description des juges ( le président ; assesseur …etc)
|
La
description des jurés
|
……………………………………………
……………………………………………
……………………………………………
……………………………………………
|
…………………………………….
…………………………………….
……………………………………
…………………………………..
|
6)
Répondez
par Vrai ou Faux et justifiez en relevant un énoncé du texte ; (3pts)
a-
Les
juges paraissaient très fatigués et tristes en fin du procès. ……………
…………………………………………………………………………….
b-
Le
narrateur n’a aucune confiance aux juges. ……………………….
…………………………………………………………………………...
7)
Relevez
dans le texte l’expression qui montre que le narrateur est déçu par son
avocat. (1pt)
……………………………………………………………
8)
Quel
est l’attitude de l’avocat envers son client ? Relevez la phrase qui le
justifie : (1,5pt)
…………………………………………………………………… …………
…………………………………………………………………………
9)
Relevez
quatre mots appartenant au champ lexical de la justice (1pt)
………………… …………………… ………………. ………………
10)
Quel
sentiment éprouvez-vous pour le narrateur dans ce passage ? (1pt)
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
**********************************************************************
Nom :………………………………………….
Prénom :……………………………………….
Classe :………………………………………..
Numéro :………………
Evaluation
N°2 / Semestre 2
|
Année
scolaire : 2015/2016
Le :
19/03/2016
Durée :
1 H
|
Texte d’appui :
- Avocat, avez-vous quelque chose à dire sur
l'application de la peine ? demanda le président.
J'aurais eu,
moi, tout à dire, mais rien ne me vint. Ma langue resta collée à mon palais.
Le défenseur se leva.
Je compris qu'il cherchait à atténuer
la déclaration du jury, et à mettre dessous, au lieu de la peine qu'elle
provoquait, l'autre peine, celle que j'avais été si blessé de lui voir espérer.
Il fallut que l'indignation fût bien
forte, pour se faire jour à travers les mille émotions qui se disputaient ma
pensée. Je voulus répéter à haute voix ce que je lui avais déjà dit : Plutôt
cent fois la mort ! Mais l'haleine me manqua, et je ne pus que l'arrêter
rudement par le bras, en criant avec une force convulsive : Non !
Le procureur général combattit
l'avocat, et je l'écoutai avec une satisfaction stupide. Puis les juges
sortirent, puis ils rentrèrent, et le président me lut mon arrêt.
- Condamné à mort ! dit la foule ; et, tandis
qu'on m'emmenait, tout ce peuple se rua sur mes pas avec le fracas d'un édifice
qui se démolit. Moi, je marchais, ivre et stupéfait. Une révolution venait de
se faire en moi. Jusqu'à l'arrêt de mort, je m'étais senti respirer, palpiter
vivre dans le même milieu que les autres hommes ; maintenant je distinguais
clairement comme une clôture entre le monde et moi.
COMPREHENSION
DE TEXTE (20 pts)
1)
Complétez
pour présenter l’œuvre :
(0.5pt x 4)
a-
L’auteur
du texte c’est …………………………………………………
b-
Le
titre de l’œuvre c’est ………………………………………………
c-
Le
thème de l’œuvre c’est ………………………………………………
d-
La
thèse à défendre dans l’œuvre c’est …………………………………….
2)
Situez
le texte dans son œuvre ………………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… (3pts)
3)
D’après
votre lecture de l’œuvre quelle est l’attitude de l’avocat envers son client.
Expliquez . ……………………………………………………………………………..…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… (2pts)
4)
Quel
est le type de ce texte ? justifiez.
…………………………………………..
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… (1.5pt)
5)
De quel événement parle le texte ? …………………………………………….
........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... (1pt)
6)
«
le président me lut mon arrêt. » Remplacez le GN
souligné par un autre synonyme :
le président me
lut ………………………………………………………….. (1pt)
7)
Soulignez
les mots qui n’appartiennent pas au champ lexical de la justice : (0.5pt x 2)
Avocat / la foule / Le procureur / un édifice / jury / arrêt
8)
Présentez
le narrateur en quelques lignes après la proclamation de son jugement.
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………. (1.5pt)
9)
Quel
sentiment éprouvez-vous pour le narrateur dans ce passage ? (1pt)
…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….
10)
A
votre avis, est-ce que Victor Hugo a contribué (participé) à l’abolition de la
peine capitale ? Expliquez. …………………………………………………….
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… (2pts)
11)
Au
19ème siècle, les exécutions des condamnés à mort se faisaient en
plein public et elles sont considérées par les gens comme un spectacle. Qu’en
pensez-vous ? (4pts)
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………
******************************************************Antigone
TEXTE DE BASE :
Antigone entr'ouvre la porte et rentre de l'extérieur
sur la pointe de ses pieds nus, ses souliers à la main. Elle reste un instant
immobile à écouter. La nourrice surgit.
LA NOURRICE : D'où viens-tu ?
ANTIGONE : De me promener, nourrice. C'était beau.
Tout était gris. Maintenant, tu ne peux pas savoir, tout est déjà rose, jaune,
vert. C'est devenu une carte postale. Il faut te lever plus tôt, nourrice, si
tu veux voir un monde sans couleurs. Elle
va passer.
LA NOURRICE : Je me lève quand il fait encore noir, je
vais à ta chambre, pour voir si tu ne t'es pas découverte en dormant et je ne
te trouve plus dans ton lit !
ANTIGONE __ Le jardin dormait encore. Je l'ai surpris, nourrice. Je l'ai vu sans
qu'il s'en doute. C'est beau un jardin qui ne pense pas encore aux hommes.
LA NOURRICE : Tu es sortie. J'ai été à la porte du fond,
tu l'avais laissée entrebâillé.
ANTIGONE __ Dans les champs, c'était tout mouillée, et cela attendait. Tout
attendait. Je faisais un bruit énorme toute seule sur la route et j'étais gênée
parce que je savais bien que ce n'était pas moi qu'on attendait. Alors j'ai
enlevé mes sandales et je me suis glissée dans la campagne sans qu'elle s'en
aperçoive...
LA NOURRICE :
Il va falloir te laver les pieds avant de te remettre au lit.
ANTIGONE : Je
ne me recoucherai pas ce matin.
LA NOURRICE : A quatre heures ! Il n'était pas quatre
heures ! Je me lève pour voir si elle n'était pas découverte. Je trouve son lit
froid et personne dedans.
ANTIGONE : Tu crois que si on se levait comme ça tous
les matins, ce serait tous les matins aussi beaux, nourrice, d'être la première
fille dehors ?
LA NOURRICE : La
nuit ! C'était la nuit ! Et tu veux me faire croire que tu as été te promener,
menteuse ! D'où viens-tu ?
ANTIGONE, a un étrange sourire.
: C'est vrai, c'était encore la nuit. Et il n'y
avait que moi dans toute la campagne à penser que c'était le matin. C'est
merveilleux, nourrice. J'ai cru au jour la première aujourd'hui.
LA NOURRICE : Fais la folle ! Fais la folle ! Je la
connais, la chanson. J'ai été fille avant toi. Et pas commode non plus, mais
dure tête comme toi, non. D'où viens-tu, mauvaise ?
ANTIGONE, soudain grave. : Non. Pas mauvaise.
LA NOURRICE :
Tu avais un rendez-vous, hein ? Dis non, peut-être.
ANTIGONE, doucement. __ Oui. J'avais un rendez-vous.
LA NOURRICE : Tu as un amoureux ?
ANTIGONE, étrangement, après un silence. __ Oui, nourrice, oui, le pauvre. J'ai un amoureux.
LA NOURRICE, éclate. : Ah ! C’est du joli ! C’est du propre ! Toi, la fille d'un roi !
Donnez-vous du mal ; donnez-vous du mal pour les élever ! Elles sont toutes les
mêmes ! Tu n'étais pourtant pas comme les autres, toi, à t'attifer toujours
devant la glace, à te mettre du rouge aux lèvres, à chercher à ce qu'on te
remarque. Combien de fois je me suis dit : << Mon Dieu, cette petite,
elle n'est pas assez coquette ! Toujours avec la même robe, et mal peignée. Les
garçons ne verront qu'Ismène avec ses bouclettes et ses rubans et ils me la
laisseront sur les bras.>> Hé bien, tu vois, tu étais comme ta sœur, et
pire encore, hypocrite ! Qui est-ce ? Un voyou, hein, peut-être? Un garçon que
tu ne peux pas dire à ta famille : <<Voilà, c'est lui que j'aime, je veux
l'épouser. >> C'est ça, hein, c'est ça ? Réponds donc, fanfaronne !
ANTIGONE, a encore un sourire imperceptible. : Oui.
8888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888888
I/-Compréhension de l’écrit. (10pts)
Relisez le texte et
répondez aux questions suivantes :
1- Recopiez et complétez le tableau suivant :
………………………………………………………… (1pt)
Titre de l’œuvre
|
L’auteur de l’œuvre
|
Le lieu des événements
|
La date de la 1ère présentation
|
2- Situez le texte par rapport aux événements
précédents……………………………………………(1pt)
3- Relevez
deux indices qui montrent que cet extrait est tiré d’une pièce de théâtre.
(1pt)
4- Montrez qu’il s’agit du début de la scène………………………………………………………
(1pt)
5- D’après votre lecture de l’œuvre répondez aux
questions suivantes :
a-
Quel secret Antigone cache-t-elle à la Nourrice ?.........................................................
(1pt)
b-Comment meurt Antigone à la fin de la pièce
?............................................................ (1pt)
6- Que veut savoir la Nourrice ? ……………………………………………………………………(1pt)
7- Choisissez dans la
liste ci-dessous pour dénommer ce qui est souligné dans le texte ….. (1/4x4pt)
( répartie / réplique
/ monologue / tirade
/ personnage /
didascalie / scène
)
8- Complétez le tableau suivant :
…………………………………………………….……………. (1pt)
Le verbe ou l’adjectif
|
Le nom correspondant
|
-
…………………………..
-
Calme
-
…………………….
-
Partir
|
-
La sortie
-
……………………..
-
L’abandon
-
………………………..
|
9- Etes-vous pour ou contre le projet d’Antigone ?
justifiez. …………………………………… (1pts)
II/la
production écrite. (10pts)
Sujet : « Beaucoup d’hommes et de
femmes n’hésitent pas à voyager pour gagner leur vie.
-
Seriez-
vous prêt à accomplir pareille démarche ?
-
Dans
un devoir argumenté, vous exposerez les raisons de votre choix ou de vos
hésitations. »
Critères
d’évaluation
|
Barème de
notation
|
|
- Conformité
de la production à la consigne d’écriture
- Cohérence de l’argumentation
- Structure du texte (organisation et
progression)
|
5 pts
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vocabulaire/ syntaxe (construction de phrases
correctes) / ponctuation/ orthographe (respect des règles) / conjugaison.
(emploi des temps)
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5pts
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la correction
1- Recopiez et complétez le tableau suivant :
……………………………………… (1pt)
Titre de l’œuvre
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L’auteur de l’œuvre
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Le lieu des événements
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La date de la 1ère présentation
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2- Situez le texte par rapport aux événements précédents………………………(1pt)
le texte, extrait de : Antigone de son auteur Jean Anouilh, se situe juste après la première sortie d'Antigone pour enterrer le cadavre de son frère Polynice. en rentrant à quatre heures du matin, la nourrice l'interroge sur le motif de sa sortie.
3- Relevez
deux indices qui montrent que cet extrait est tiré d’une pièce de théâtre.
(1pt)
Les deux indices qui montre qu'il s'agit d'une pièce de théâtre sont:
a- les didascalies
b- le dialogue
4- Montrez qu’il s’agit du début de la scène……………………………………
(1pt)
la didascalie au début du texte indique l'apparition d'un nouveau personnage sur la scène (Antigone entr'ouvre la porte et rentre de l'extérieur sur la pointe de ses pieds nus, ses souliers à la main. Elle reste un instant immobile à écouter. La nourrice surgit.)
5- D’après votre lecture de l’œuvre répondez aux
questions suivantes :
a- Quel secret Antigone cache-t-elle à la
Nourrice ?............... (1pt)
Le secret qu'Antigone cache à la nourrice c'est l'enterrement de son frère Polynice.
b-Comment meurt Antigone à la fin de la pièce
?................... (1pt)
Antigone se suicidera par les fils de ceinture.
6- Que veut savoir la Nourrice ? ……………………………………………(1pt)
La nourrice veut savoir si Antigone a un amoureux
7- Choisissez dans la
liste ci-dessous pour dénommer ce qui est indiqué par la flèche dans le texte ….. (1/4x4pt)
(
répartie / réplique / monologue
/ tirade /
personnage / didascalie
/ scène )
a)tirade
b)réplique
c) didascalie
d) répartie
8- Complétez le tableau suivant :
……………………………………………. (1pt)
Le
verbe ou l’adjectif
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Le nom
correspondant
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- Sortir
-
Calme
- Abandonner
-
Partir
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-
La sortie
- le Calme
-
L’abandon
- le départ
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9- Etes-vous pour ou contre le projet d’Antigone ?
justifiez. ……………… (1pts)
En vue de répondre à cette question, je peux dire
qu'Antigone n'a pas le droit d'enterrer son frère puisque le roi Créon, son oncle,
a déjà éditer une loi qui interdit son enterrement. La loi est au-dessus de
tout le monde et si on ne la respecte pas Thèbes deviendra comme une jungle ;
de ce fait qu’il faut absolument respecter l'ordre du roi.
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